A la découverte du pays minier (4/5) A Al'Fosse 7, accueil chaleureux et cuisine généreuse - La Croix

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Loin de tourner le dos au passé, les habitants de l’ancien pays minier ont su en faire un atout. Dans le Pas-de-Calais, l’hôtel Louvre-Lens a, par exemple, su se couler avec bonheur dans les maisons étroites d’un ancien coron. Dans le Pas-de-Calais toujours, à Avion, tout près de l’ancienne Fosse7 exploitée jadis par la Compagnie des mines de Lieven, c’est un restaurant du même nom qui exploite désormais, mais d’une tout autre manière, le filon charbonnier.

Le restaurant de Jonathan Fardoux s’appelle en effet AlFosse7. Difficile de faire plus explicite. De plus, dans la rue, juste devant le restaurant, un ancien wagonnet en fonte qui servait, jadis, à transporter le charbon au fond des mines donne le ton avant même d’entrer. A l’intérieur, autour du mobilier en bois clair, la décoration est sobre mais … les références au monde de la mine omniprésentes. Comment en serait-il autrement ? Même si mère était autrefois commerçante en fleurs séchées, Jonathan Fardoux, le patron de Al’Fosse 7 est un vrai enfant du pays minier.

Son restaurant, Jonathan Fardoux l’a ouvert en novembre 2008. A l’époque, il s’était lancé en famille, avec ses parents, qui sont désormais retraités. La salle de restaurant occupe d’ailleurs le grand local qui servait autrefois d’entrepôt pour les fleurs de sa mère.

Al’Fosse7 se veut un restaurant « populaire », dont les prix sont calculés au plus juste : 7 € l’entrée. Autour de 14 € le plat principal.

La bière blanche, un must ! (Photo PB)

Comme dans d’autres restaurants de la région, on y sert une excellente cuisine du Pas de Calais, à base (selon les saisons) de flamiche au maroilles, de carbonnade flamande, de potjevleesch, de welsh, de fricadelle, de hochepot, de coq à la bière, de chicons (c’est le nom donné localement aux endives) au gratin, le tout souvent accompagné de frites, de salade et, selon ses goûts (ou … les plats commandés)  d’une bière brune, blonde ou blanche. Ah la bière blanche ! C’est un vrai délice !

Cette gastronomie généreuse n’est peut être pas la plus diététique qui soit, mais elle est délicieuse et parle du pays minier comme nulle autre. Le jour où nous sommes passée à Al’Fosse7, la carbonnade flamande était goûteuse et sa viande moelleuse à souhait.

« Je suis ouvert tous les jours à midi, même le lundi. Le soir, nous servons seulement les jeudi, vendredi et samedi », explique encore Jonathan Fardoux qui habite désormais dans l’appartement situé au dessus du restaurant. Il n’a donc qu’un étage à monter ou à descendre, pour aller et venir, de chez lui au restaurant. Cette proximité n’entraîne-t-elle pas une absence pesante de séparation entre le travail et la vie de famille ? « Non », dit-il en riant. A l’écouter, on comprend que ce restaurant n’est plus seulement une activité pour gagner sa vie, il est devenu son mode de vie.  Et cela lui « va bien », dit-il, en éclatant de nouveau de rire. L’affaire marche si bien que Jonathan Fardoux envisage désormais de racheter  » le reste » de la maison »  jadis partagée en deux. Après avoir échangé deux derniers éclats de rire dans ce lieu surprenant et convivial, comment ne pas lui souhaiter beaucoup d’autres succès ? Il le mérite bien.

Paula Boyer

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July 12, 2020 at 04:41PM
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